4 bâtiments comprenant 53 logements et des activités
Le quartier Arbora s’inscrit dans un vaste espace paysager composé de potagers, de prairies et de cordons boisés. Ce cadre naturel constitue un atout majeur pour le développement d’un quartier à forte valeur environnementale. Le projet est codéveloppé par Losinger Marazzi et Naef, dans une démarche durable et intégrée. Dans ce contexte, le bureau intervient sur quatre bâtiments, répartis sur deux secteurs. Un dans celui des Saules et trois dans celui des Pommiers.
Le bâtiment des Saules : une réinterprétation contemporaine des row houses
Dans le secteur des Saules, le projet architectural propose une typologie en duplex inspirée des « row houses » anglo-saxonnes. Ces maisonnettes mitoyennes partagent un mur, mais se distinguent par leur traitement individualisé. Ainsi, chaque logement bénéficie d’une organisation intérieure verticale, dans laquelle l’escalier devient un élément central, structurant la distribution des espaces. De plus, contrairement à un immeuble classique, le bâtiment ne reprend ni la volumétrie ni l’apparence d’un ensemble collectif traditionnel. Au contraire, l’objectif était de créer une ambiance domestique, chaleureuse et identifiable. L’organisation par plateau permet une séparation claire entre l’espace de jour et l’espace de nuit, renforçant le confort d’usage.
Par ailleurs, chaque maisonnette est clairement lisible depuis l’espace public. Cette individualisation est rendue possible par le traitement des façades, où l’alternance entre la brique (posée horizontalement ou verticalement) et le bois permet de distinguer chaque unité tout en assurant une cohérence d’ensemble.
Les Pommiers : des bâtiments intégrés au paysage
Les bâtiments situés dans le secteur des Pommiers se distinguent par une écriture horizontale affirmée, notamment grâce à des éléments linéaires qui soulignent les têtes de dalle. Le remplissage en bois, quant à lui, établit un lien matériel avec le bâtiment des Saules, assurant une continuité visuelle entre les deux secteurs.
Par ailleurs, les balcons sont volontairement décalés les uns par rapport aux autres. Ce dispositif permet d’éviter les vis-à-vis, tout en favorisant l’intimité des logements. Il contribue également à une meilleure insertion dans le paysage arborisé environnant, en créant des rythmes de façade en lien avec la végétation.
Un bâtiment de tête mixte et protecteur
Enfin, un bâtiment de tête est positionné en bordure de route. Il est destiné à accueillir des activités commerciales et des showrooms. Grâce à son emplacement, il joue également un rôle de filtre acoustique, protégeant les bâtiments d’habitation des nuisances sonores générées par la voirie.
En toiture, des serres d’agriculture urbaine viennent renforcer l’identité durable du quartier. Elles favorisent une production alimentaire locale, tout en valorisant les toits plats de manière utile et écologique. Ce dispositif s’inscrit pleinement dans les enjeux contemporains de ville productive et résiliente.